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Deux équipes de Paris Diderot participeront à la session d’automne 2018 grâce au financement d'USPC , via son programme d'accompagnement à la valorisation de la recherche, et de la SATT Idf Innov : une du laboratoire Matières et Systèmes complexes (MSC) et une du laboratoire Interfaces Traitements Organisation et DYnamique des Systèmes (Itodys).

Le projet TOR : Tunable Organic Reflectors

La proposition de l'équipe d'Itodys se résume en une technologie qui découple deux propriétés usuellement étroitement liées : la conductivité électronique et la réflexion photonique spéculaire (i.e. l’éclat métallique). Autrement dit, pour ce qui concerne les propriétés optiques (en l’occurrence la réflexion spéculaire i.e. le fameux « éclat métallique »), il est possible de s’affranchir de la conduction électronique (i.e. de substrats conducteurs dont les métaux) et de l’élaboration complexe de matériaux contenant des oxydes métalliques nanoparticulaires (stratégies du « miroir de Bragg » et autres cristaux dits « photoniques »). Ce type de métamatériaux moléculaires « dé-métallisés » peut avoir des applications qui vont de la cosmétique au high-tech et est de nature à accompagner le changement de paradigme technologique que constitue la transition de l’électronique vers le photonique.

« De l’importance de l’observation en sciences expérimentales ! »

Philippe Lainé, directeur de recherche au CNRS et au laboratoire Itodys, assistera à la formation avec Grégory Dupeyre et Laurélie Poulard, post-doctorants. Depuis presque trois ans, ils travaillent sur le projet « TOR », pour « Tunable Organic Reflectors ». « Dans le cadre du concept de « super-chromophore » que nous développons au laboratoire, nous avons poussé les éléments d’une famille de chromophores dans l’un de ses retranchements. C’est ainsi que nous avons identifié un comportement « particulier », en l’occurrence « une réflexion spéculaire de la lumière » provenant d’un matériau moléculaire non conducteur, alors que « l’éclat métallique » est normalement l‘apanage des matériaux conducteurs, et en particulier des métaux. », introduit Philippe Lainé.

Grâce à cette recherche ; l’équipe est lauréate du prix « Diderot Innovation » en 2016. Le projet entre alors dans une phase de maturation, avec le soutien de la Société d’accélération du transfert technologique (SATT) IdF Innov. « Ses équipes, et particulièrement Yann Schneider corresponsant à l'université Paris Diderot, nous ont accompagnés, aussi bien pour la logistique, le conseil éclairé, la relation avec les industriels, la protection de la propriété intellectuelle (le dépôt de brevets) et, enfin : le financement. Le soutien de la présidence a également été d'une aide précieuse. Cet écosystème d'accompagnement à la valorisation a permis ce surplus d'énergie indispensable pour franchir la barrière d'activation permettant la concrétisation du projet. Qu'ils en soient ici remerciés », complète Philippe Lainé.

L'équipe :
Grégory Dupeyre, chercheur
Laurélie Poulard, chercheuse
Valérie Marvaud, directrice de recherche au CNRS
Philippe Lainé, directeur de recherche au CNRS et au laboratoire Itodys
Mustapha Dahmane, ingénieur d’étude en chimie au labo, a également été associé.

article d'origine : https://universite.univ-paris-diderot.fr/actualites/le-defi-du-transfert-technologique